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Luxe & Retail Formation sur-mesure |Coaching 

SIMON DOZ

🎤 Podcast "Les Talks du Luxe et du Retail" - Philippe Lardellier


Invité : Philippe Lardellier : Coach professionnel & Consultant retail, auteur du livre : "Récit d'un tour du monde intérieur"


Cliquez ici pour écouter le podcast

Natacha Simeand - My Magical Skills
Bonjour Philippe, on est très heureux de te recevoir aujourd'hui pour nos talks du Luxe et du Retail. Alors Philippe, pour commencer, est-ce que tu peux te présenter ?

Philippe Lardellier
Les Talks du Luxe et du Retail - Philippe Lardellier
Les Talks du Luxe et du Retail - Philippe Lardellier
Super, merci déjà. Merci pour votre invitation. Je suis très heureux d'être là également. Me présenter en quelques mots, j'aime parler de mes passions pour me présenter. Ma première passion, c'est la passion des voyages, la passion de l'aventure, découvrir des mondes nouveaux, quelque chose qui me fascine. Donc, je pourrais dire que je suis un aventurier, d'où mon tour du monde. Et la deuxième chose, j'aime parler des relations humaines. Donc, je suis amoureux de la relation, je suis amoureux de la rencontre, la qualité du regard, la qualité de l'échange, la qualité de la parole, la qualité de l'énergie qu'on va échanger, c'est quelque chose qui me plaît beaucoup. Donc, j'aime beaucoup le présentiel, par exemple. Et voilà, donc je pourrais dire que je suis un humaniste passionné, aventurier, bien sûr. Et puis, je suis amoureux de la mode aussi, donc ça tombe bien quand même. J'ai travaillé 20 ans dans la mode et on se retrouve aujourd'hui. Donc, bon timing.

Natacha Simeand - My Magical Skills
super merci Philippe

Sabine Temin - Luxurytail
Et justement, tu as travaillé dans la mode. Est-ce que tu peux un petit peu nous raconter ton parcours ? Par où tu es passé, s'il te plaît ?

Philippe Lardellier
Écoute, c'est un parcours long et dont je suis très fier. J'ai plutôt envie de parler de deux moments de mon parcours, par exemple, en tout cas deux Maisons. Gap. J'ai connu les années flamboyantes de Gap, quand Gap est arrivé en France. C'était absolument extraordinaire, je crois que c'est le mot, le souci de développer les équipes, cette qualité incroyable d'animation, les magasins spectaculaires. Je parle de Gap avant Uniqlo, avant même l'ultra expansion de Zara. Donc Gap et puis Gap pour cette reconnaissance absolue et incarnée des équipes. On entend beaucoup le mot reconnaissance en France. Gap, c'était vraiment la reconnaissance incarnée. D'ailleurs, j'ai une anecdote que j'adore dans mon livre, que j'ai écrite dans mon livre: Don Fischer sur les Champs Élysées, en visite. On faisait des performances incroyables. Il vient sur les Champs Élysées, le fondateur de Gap, il me prend par l'épaule et comme ça, on fait une heure et demie de visite. Il a un petit calpin, il note les choses. Voilà donc Gap, c'est vraiment cette relation incroyable avec l'employé. Et puis, j'aimerais parler, Sabine, bien sûr, de Sandro. Il travaille aussi pour Zadig et Voltaire et Sandro, une histoire d'amour incroyable et remarquable. Pendant sept ans, quand je suis arrivé chez Sandro, j'avais comme feuille de route de développer l'Europe.
Je suis arrivé, il y avait deux ou trois pays et j'ai ouvert une dizaine de pays avec mes équipes. Donc, Sandro, des années extraordinaires, des comptes à deux chiffres pendant plusieurs années. Et puis, Sandro, c'est aussi Evelyne Chétrite, Ilan Chétrite, donc pareil, j'ai presque envie de dire que c'est une histoire d'amour avec eux, une rencontre. Jean-philippe Hecquet aussi. Voilà, donc je suis très fidèle. 8 ans chez Gap, 7 ans chez Sandro, un long parcours retail et des Maisons que j'ai aimé passionnément.

Natacha Simeand - My Magical Skills
Philippe, tu as écrit un livre qui s'appelle "Récit d'un Tour du monde intérieur". Dans ce livre, tu nous parles de tes voyages. J'aimerais que tu nous dises ce que ces voyages ont changé pour toi dans ta vie, dans ta manière de voir les choses.



Récit d'un tour du monde intérieur - Philippe Lardellier
Récit d'un tour du monde intérieur - Philippe Lardellier
Philippe Lardellier
Alors, Ce voyage, je pars suite à cette aventure professionnelle et un épuisement professionnel. Je pars pendant un an sur les routes du monde, j'aime dire sans téléphone et sans organisation. Quand j'y pense aujourd'hui, je me dis que c'est une folie absolue puisque la plupart de nos voyages sont quand même complètement organisés. Là, je pars en Afrique et les quatre premiers jours sont organisés et ensuite, rien n'est prévu. C'est un voyage où je m'ouvre complètement à l'inconnu. En fait, je me jette dans l'aventure, je fais le grand saut, le saut dans le vide. Donc, ce sont des centaines de rencontres, 24 pays, trois continents. Je passe par l'Afrique, ensuite, je pars en Asie. Ensuite, je reprends un avion, je me souviens de Bangkok et j'arrive à Buenos Aires. Donc, c'est complètement improbable. Donc, un voyage comme ça, c'est la grande aventure. C'est bouleversant, c'est passionnant. C'est surtout les centaines de rencontres, puisqu'au bout d'un moment, un aventurier se met à marcher avec des gens qu'il rencontre au fil de l'aventure. Donc ça devient effectivement une grande expérience humaine. J'en retiens beaucoup de choses. On pourrait faire un podcast que sur le voyage. J'ai déconnecté pendant un an de mon téléphone.
Donc je pense qu'aujourd'hui, je me rends compte aujourd'hui à quel point nous sommes addicts au téléphone et à quel point cette addiction peut perturber nos vies, puisqu'être déconnecté du téléphone, c'est s'ouvrir d'un coup à la rencontre, à la relation, c'est s'ouvrir d'un coup à l'inconnu, à l'énergie. C'est un voyage extraordinaire, c'est le mot. J'en retiens beaucoup de choses. Écoute, depuis le retour, c'est le goût de la lenteur. C'est toujours cette qualité de relation qui m'anime. J'en retiens également d'avoir surmonté toutes mes peurs. D'avoir surmonté mes peurs, c'est-à-dire la peur de l'inconnu, la peur de l'inattendu, la peur du manque de technologies, toutes ces choses-là.
Et puis, j'en retiens quelque chose d'extraordinaire, c'est à quel point on peut surmonter nos épreuves, parce que quand je pars, je suis épuisé. Et puis, je me jette dans cette aventure et cette aventure, elle me remet en vie. C'est un livre que j'ai écrit avec passion et amour.

Sabine Temin - Luxurytail
Tu nous dis que tu étais à un moment donné de ta vie un peu épuisé, que ce voyage t'a remis en vie, finalement. Tu es le nouveau toi. Est-ce que tu peux nous parler de ce burn out, justement, qui t'es arrivé ou quelle a été la source de ce voyage ? Est-ce que c'est un burn out ? Est-ce que c'est une envie d'arrêter de travailler dans le retail ? Qu'est-ce qui a été cette source, finalement, de voyage et ensuite de ce livre ?

Philippe Lardellier
Je n'ai jamais eu envie d'arrêter le retail. C'est quelque chose qui ne m'a jamais traversé l'esprit. Et en 2018, j'ai une première alerte. Je brise une hanche de fatigue et quelques mois plus tard, je brise la deuxième hanche. Mon burn out, c'est un burn out physique, le corps lâche, ce qui est souvent le cas dans les burn out. Je ne veux pas du tout être un spécialiste du burn out, j'insiste. Ce burn out, il est physique. Je pense que j'aurais pu continuer à travailler. C'est-à-dire, il y a eu effectivement un épuisement moral suite aux opérations, un épuisement psychologique, mais j'aurais pu continuer à travailler. Et en fait, il y a un contexte à ce moment-là qui fait que le burn out s'est aggravé plutôt que je puisse revenir. Le contexte, c'est quoi ? Je me souviens très bien. On est en France dans le contexte des gilets jaunes, très pressurisant pour le retail, pour les équipes. Je suis quelqu'un qui est proche du terrain. On en parlera après. C'est ma spécificité. Je me rappelle pendant les gilets jaunes, aller voir mes équipes le samedi à Paris, on barricadait les boutiques. Donc, il y a une tension en plus de mon burn out physique qui, à ce moment-là, qui exacerbe les choses.
Et puis, à ce moment-là, chez Sandro, il y a un mouvement interne de CEO assez important. Il y a Jean-Philippe Hecquet qui participe vraiment pendant cinq ans à la croissance de Sandro et avec qui je travaille, donc qui part pour de nouvelles aventures. Et on a Sabine, un flottement pendant un an, un an et demi. C'est insupportable.

Jean-Philippe Hecquet
Jean-Philippe Hecquet

Sabine Temin - Luxurytail
Un flottement sans CEO, sans management, sans ligne directrice, sans vision.

Philippe Lardellier
Absolument. Tu as pendant un an, un an et demi des CEO, des gens qui se remplacent, des gens qui sont en mission. Un CEO, on parle de quelqu'un qui drive l'entreprise, qui met une stratégie, qui accompagne les équipes. Là, on a quelqu'un qui venait pendant un jour ou deux. Donc moi, en plus de mon épuisement et en plus du contexte social français à ce moment-là. Et donc, cette accumulation de choses fait qu’effectivement, mon burn out devient, cet épuisement, devient insurmontable. Et je suis à un moment face à un mur et je n'aime pas rester longtemps face à un mur. C'est quelque chose que je trouve insupportable. Tu sais, d'avoir l'impression de subir. C'est quelque chose qui ne me convient pas du tout. J'ai beaucoup trop d'énergie pour ça. À ce moment-là, je me suis dit: Il est temps d'arrêter, de passer à autre chose. J'étais épuisé. Et comme je l'ai dit tout à l'heure, arrêter pour en plus... J'ai commencé à me dire: Qu'est-ce que je fais si je m'arrête ? Un tour du monde. Let's go. C'est parti. Why not ? Voilà ce qui s'est passé.

Natacha Simeand - My Magical Skills
Toujours sur ce sujet, voilà, quand il y a une situation qui nous arrive, finalement, qu'est-ce que je fais de cette situation ? On a bien compris, effectivement, que tu n'as pas du tout envie d'être un spécialiste du burn out dans ton livre. Ce n'est pas un livre sur le burn out, c'est vraiment un livre, au contraire, sur une renaissance, sur une découverte de soi. Et en même temps, j'ai quand même envie de te poser cette question qui est... On le sait, il y a de plus en plus de cas de burn out. 

Philippe Lardellier
Terrible. 

Natacha Simeand - My Magical Skills
Toi, de ton expérience, quels conseils tu aurais envie de donner à nos auditeurs pour prévenir ce risque et peut-être même repérer des signes avant-coureurs ?

Philippe Lardellier
Sans être un spécialiste, bien sûr, j'aime en parler. Parce que je ne suis pas un spécialiste, par exemple, de la reconstruction sur les réseaux. Je n'aime pas être trop focalisé là-dessus. Mais effectivement, c'est une bonne question, Natacha, et j'aime parler de ce sujet-là. Il y a plusieurs choses. La charge de travail. Est-ce que la charge de travail que l'on a et que l'on nous donne surtout, puisque c'est quand même comme ça que ça se passe, est-ce qu'elle est adaptée à une seule personne ? Est-ce qu'elle est adaptée à ce pour quoi nous sommes venus ? Est-ce qu'elle est adaptée à ce que l'on peut supporter. Ca c’est la première chose, la charge de travail. Deuxième chose, prévenir le burn out, ça pourrait être... OK, on est tous très passionnés dans le retail. Moi, je ne rencontre que des gens passionnés et moi, c'est vraiment 20 ans de passion. D'ailleurs, vous avez vu comment je vous en parle : Histoire d'amour, une histoire d'amour avec GAP.

Natacha Simeand - My Magical Skills
Là on voit bien que tes yeux qui brillent aussi.


Les Talks du Luxe et du Retail
Les Talks du Luxe et du Retail
Philippe Lardellier
Et une histoire d'amour avec Sandro. Donc qu'est-ce qui se passe quand on vit une histoire d'amour ? On se jette dedans. Mais moi j'entends beaucoup de gens comme ça aujourd'hui, des gens avec qui je travaille, des gens que j'accompagne, voilà. Est-ce que dans une histoire d'amour, et en tout cas dans une histoire professionnelle, il ne serait pas plus opportun d'avoir effectivement des moments de break, des parenthèses ? Parce que dans cette passion là, et bien on peut justement, on le sait, se brûler les ailes et aller trop loin. Donc moi j'encourage vraiment et je suis très vigilant aujourd'hui avec les gens que j’accompagne sur la qualité de récupération. La passion c'est bien. Le week end ça sert à quelque chose. Le dimanche c'est un moment pour la famille. Donc la récupération, la récupération elle est le repos, elle est culturelle, elle est sociale, elle est sportive. Mais de vraiment, de faire ce break là.
Ce break, il consiste à quoi ? C'est pratiquement une mission impossible aujourd'hui, mais elle est pour moi impérative. C'est déjà le break du téléphone, le couper, puisqu'aujourd'hui en fait on nous dit ne répondez pas, mais le week end normalement on en reçoit, parce qu'en fait tout le monde se met un peu dans cette énergie de travail et puis on a l'impression de ne jamais déconnecter. Donc la déconnexion elle est très importante pendant les vacances, donc de se donner des moments de repos, comme un sportif, je fais beaucoup de sport, je fais du sport tous les matins. Et bien il y a des jours où je ne fais pas de sport, ce sont les jours de récupération. Le samedi le dimanche, je ne fais pas sport, mon corps récupère, mon corps se repose.

La prévention, ça pourrait être quoi ? L'organisation.

Comment est ce qu'on est organisé ? Est-ce qu'on délègue suffisamment ? Est-ce qu'on forme suffisamment ? Déléguer, former, accompagner, on sait que c'est aussi quelque chose qui va revenir aux équipes. Mais est ce que c'est quelque chose qui est dans notre quotidien ? Est-ce que toutes les tâches ne sont pas trop centrées sur nous mêmes ? Est ce qu'on n'est pas en train de faire du micro management ? Est-ce qu'on n'est pas en train de récupérer toutes les tâches ? Qu'est ce qu'il pourrait y avoir d'autre à partir du moment où on se sent fatigué, épuisé, il faut parler. Et moi je me rends compte qu'aujourd'hui les gens qui sont dans l'épuisement professionnel, sont dans un état de honte, subissent, n'en parlent pas. Les ressources humaines, c’est un service qui s'appelle les ressources humaines, donc l'humain s’y ressource. Donc il faut discuter, il faut ouvrir la conversation, c'est très important. Un burn out, c'est pas quelque chose de drôle. Moi je rencontre des gens effectivement aujourd'hui, qui sont épuisés pendant plusieurs mois, qui pendant plusieurs mois, cérébralement ne vont plus pouvoir réfléchir. C'est des gens qui ne vont jamais retrouver leurs capacités cognitives, les capacités de concentration.
Donc on parle de sujets, on parle pas d'un petit état de fatigue passager, Il y a des gens qui vont rester en dépression pendant des années. J'ai fait une conférence récemment en Belgique, j'ai rencontré une femme, elle est en arrêt maladie depuis sept ans. Donc ce sont des sujets qui sont aujourd'hui des sujets de société. C'est important d'en parler, c'est important d’avoir la conversation et puis également, j'ai envie de dire écoutez votre corps, on a une seule vie, notre corps, il nous parle. Cet état de fatigue quand le week end on n'arrive pas à sortir du lit, le matin on doit aller travailler, on n'arrive plus à se lever, notre corps nous envoie des signes. Comment est ce que ces signes, on les accueille, on les accepte et ensuite comment ? Et bien dans notre quotidien, ces signes nous permettent de changer de vie ou pas. Ça pourrait être des conseils, ça pourrait être des choses à mettre en place pour se préserver du burnout qui est quand même une étape terriblement douloureuse physiquement et psychologiquement.

Sabine Temin - Luxurytail
Merci Philippe, merci. Je me suis reconnue sur plein de sujets, mais pas du bon côté, mais en revanche j'écoute beaucoup mon corps, je m'écoute moi, j'aime bien le langage des oiseaux. Le « mal a dit » la « maladie », il y a plein de mots comme ça en fait qu'on accueille. Et enfin deux mots, « M A UX » et  «  M O T S ». Et c'est vrai qu'aujourd'hui, je pense que de s'écouter, de faire des breaks, je vais m'inspirer de tes mots parce que c’est très rare chez moi, mais c'est très très important.

Philippe Lardellier
C’est une nécessité absolue. Et ne pas le faire, donc aujourd'hui, je travaille dans l'accompagnement coach, donc avec la PNL, j'ai été formé à des choses assez extraordinaires, ne pas le faire, pareil, le human design, c'est ce qu'on appelle subir le conditionnement.
Et ce conditionnement sociétal, il est très puissant. Travailler, travailler, ne faire que travailler, sans arrêt devoir faire ses preuves.

Natacha Simeand - My Magical Skills
C’est ce que tu disais, on ne veut pas dire, on ne veut pas en parler, quand on se sent fatigué, etc parce que on doit se montrer.

Philippe Lardellier
Absolument.

Natacha Simeand - My Magical Skills
On pense qu'on doit se montrer fort.

Philippe Lardellier
Absolument. Donc ça, c'est un conditionnement, Natacha, très fort, c'est à dire être fort, être parfait, être efficace, ne pas montrer, par exemple, ses faiblesses. Il y a beaucoup de sociétés, même les États Unis ont beaucoup évolué là dessus. On le sait d'ailleurs, il y a beaucoup de podcasts où les gens, effectivement, se montraient vulnérables. Je trouve que c'est pas un défaut.

Natacha Simeand - My Magical Skills
Il y a une référence passionnante de Brené Brown qui est une chercheuse américaine et qui parle effectivement de la vulnérabilité comme un atout dans le leadership.

Brené Brown
Brené Brown

Philippe Lardellier
Absolument.

Natacha Simeand - My Magical Skills D’être un leader.

Philippe Lardellier
Évidemment, c'est toujours une question de balance, c'est toujours une question d'harmonie.
Il faut être très vigilant là dessus. Et la récupération, c'est, voilà, la base.

Sabine Temin - Luxurytail
Ce qui est intéressant, c'est que là, on est trois personnes du retail, trois personnes passionnées, on est amoureuses, amoureux, aventuriers, aventurières. Et on est tous les trois coachs aussi. Donc je trouve que c'est assez intéressant les points communs qu'on a, on est toutes, on a… Enfin, moi, j’ai été certifiée coach, Natacha, elle a mille certification, toi aussi. Donc j'aime bien ce parcours de vie, finalement, qui nous amène à se dire, à se poser des questions, à se poser déjà, prendre un peu de recul. Comme moi, dans ma certification de coach, on me disait regarde, tu prends un hélicoptère et tu regardes un petit peu ce qui se passe, voilà. Être un peu en observation. Et aujourd'hui, finalement, ton métier, c'est quoi Aujourd'hui ?  tu n'es que coach, tu es conférencier. C'est quoi aujourd'hui, ton but, finalement ?

Les Talks du Luxe et du Retail
Les Talks du Luxe et du Retail
Philippe Lardellier
Travailler dans le retail, accompagner autant d'équipes, accompagner des milliers de collaborateurs, c'est déjà avoir été coach toute sa vie. Là, on est sur du coaching managérial. On en reparlera peut être après, puisque c'est quelque chose qui me tient particulièrement à cœur, la qualité de relation. On a énormément encore de travail à faire dans le retail. D'accord. Ne pas le dire, ce serait, comment dire, se mettre des, voilà donc des mains devant les yeux. Et dans toutes les Maisons, que ce soit dans le Luxe, moyenne gamme, fast fashion, etc.
Donc, aujourd'hui, mon métier. Alors il y a plusieurs, comme on dit, corde à mon arc, l'accompagnement one to one. Donc soit qui accompagne beaucoup de CEO, beaucoup de managers principalement effectivement dans des Maisons de mode. Donc ça c'est vraiment de l'accompagnement sur la performance, la confiance, compétence, etc. Il y a vraiment une partie savoir être et savoir faire, donc ça c'est la partie la plus importante de mon métier. Accompagnement des équipes, l'accompagnement one to one aussi, j'aime aussi. On est formé en human design et PNL à faire de l'accompagnement. Coaching de vie c'est quelque chose que je ne délège pas puisque ça me plaît beaucoup.

Je fais aussi du coaching social, je travaille avec une association pour coacher des jeunes de banlieue, donc la banlieue, on sait qu'il y a une partie de la banlieue qui n'a peut être pas envie de s'en sortir. Il y a aussi des gens en banlieue qui ont envie d'avancer, de travailler.
Et ça, ça me passionne énormément de pouvoir aussi donner du temps gratuit et du temps qualitatif.

Alors le métier de conférencier, il est venu avec le livre, puisque quand ce livre est terminé, j'ai commencé à faire des signatures dans des librairies à Paris, etc. On m'a sollicité pour des conférences.  Là  j’en ai fait une récemment en Belgique devant 150 personnes, pour parler de l'aventure, du saut dans le vide, de l'inconnu. Et donc j'ai beaucoup de goût à ça. Mais j'ai toujours eu chez Sandro et déjà chez Gap, mais chez Sandro, je me rappelle, j'ai toujours aimé animer des conférences pour les équipes. On était parfois 2000, 3000, je me souviens même avec le monde entier. Donc j'ai toujours aimé être sur scène quand je dis être sur scène, c'est partager quelque chose, m'amuser, etc. Donc aujourd'hui les conférences en entreprise, les conférences pour des associations, là j'ai une conférence à faire la semaine prochaine avec l'Inseec, avec des écoles, c'est quelque chose qui me plaît passionnément parce que j'aime cet échange à nouveau, j'aime la rencontre, partager nos expériences. La mienne est en écho, comment cette expérience, elle va résonner chez la personne qui écoute et puis la conférence, il y a toujours ce moment sur scène, ce moment où on parle et puis après il y a un moment d'échange, c’est ce moment là, moi, qui me plaît particulièrement, échanger sur nos parcours, nos expériences, voilà. Et puis dans mon actualité, il y a toujours des podcasts, la participation pour mon livre à des émissions de radio, des émissions de télé là j'ai une radio bientôt sur France bleu, voilà, c'est une activité, comment dire média. Et puis aujourd'hui c'est vraiment l'accompagnement. L'accompagnement, c'est juste extraordinaire. Vous allez pas me contredire là dessus. C'est à dire de se dire à un moment qu'on travaille avec quelqu'un et qu'on puisse l'aider dans sa transformation, c'est quelque chose qui me fascine. C'est comme, en fait, j'aime dire que ce que je retiens de gap, de Zadig et de Sandro, ce sont mes équipes. C’est la transformation des équipes, donc là en fait c’est la continuité.

Philippe Lardellier - Ça commence aujourd'hui
Philippe Lardellier - Ça commence aujourd'hui

Natacha Simeand - My Magical Skills
Est ce qu'on peut dire que c'est ça, ton why aujourd'hui, vraiment ce qui t'anime, ta mission en tant que coach, conférencier ?

Philippe Lardellier
J'ai un why. J'ai un why qui peut faire peur, des fois, quand j'en parle.

Natacha Simeand - My Magical Skills
On est prête.

Philippe Lardellier
En fait, donc 20 ans dans le retail, j'ai vraiment vu ce qui fonctionnait. Et j'ai vraiment vu ce qui ne fonctionnait pas. Et moi même, j'ai été, par exemple chez GAP, dans des postures qui ne fonctionnaient pas. Directivité, agressif, trop de pression, etc. Ça ne fonctionne pas. C'est ce que Tony Robbins appelle les états paralysants. Les états paralysants, c'est quoi ? Ce sont la peur, la colère, je l'ai dit, l'agressivité, ça peut être le manque de confiance, etc.
De nombreux managers travaillent encore de cette façon là, énormément, énormément. Ne pas en parler, pour moi, c'est le nier. J'entends beaucoup du management, que ce soit dans le retail, dans la mode, dans la distribution, qui est encore dans ce type de management.
Ce type de management aujourd'hui, fait fuir les nouvelles générations,
tout simplement parce que ces générations là, déjà, elles n'ont pas été éduquées comme ça. Les générations qui ont 20, 25 ans, ont été éduquées avec quelque chose, avec une grande ouverture d'esprit. On était déjà dans un modèle d'enseignement, en tout cas de transmission des parents, qui était différent que les parents des années 60, des années 70, des années 80 même. On était dans des années uniquement de la performance, des années tapis, donc on a quand même connu ça. Aujourd'hui, c'est complètement différent. Les jeunes générations, aujourd'hui, elles ont envie d'un management, d'un leadership participatif. Elles ont envie, j’aime dire ce mot là, je sais qu’un jour un journaliste m’a repris, elles ont envie que l’on leur parle avec amour. Parce qu’ il y a soit les états de corps paralysants, j'en ai parlé tout à l'heure, en coaching on les connaît. Soit les états dynamisants. Les états dynamisants, c'est quoi ? La confiance, l'empathie. Alors l'empathie, d'accord, mais pas l'empathie qu'on écrit sur le couloir du mur, dans l'entrée de l'entreprise, et qui n'est pas incarnée. On parle de l’empathie incarnée. Donc j'en parle beaucoup avec les gens que j'accompagne aujourd'hui, et bien, c'est cette qualité d'écoute, cette qualité d'accompagnement, cette qualité de confiance. Qu'est ce qu'il y a encore dans les états d'amour ? Et bien, il y a le plaisir, la joie. Ça veut pas dire qu'on travaille comme des bisounours, parce que moi, j'ai vraiment cette, un peu ce, comment dire, cette dualité quand je travaille avec mes clients, c'est que je suis, un passionné de la performance et un passionné de comment dépasser ses limites.
Et on peut dépasser ses limites aussi, bien sûr, avec humanité, avec une vraie bienveillance incarnée. Donc aujourd'hui, mon travail, ce serait ça, c'est à dire comment est ce qu'on peut transformer en profondeur. Ça intéresse beaucoup de gens aujourd'hui. J'ai rencontré la semaine dernière un coach, Gaël, on va faire un podcast ensemble. Il parle de spiritualité d'entreprise. Aux États Unis, on parle de management holistique. On a beaucoup de retard. Le human design, c'est un outil spectaculaire pour cela, qu’expose les États Unis, on a beaucoup de retard là dessus. Avant d'être des performeurs, on est des humains, on est des âmes incarnées. Donc comment ces humains et ces âmes, et bien, on va les emmener haut ? On va les emmener haut, avec véritablement, j'ose le dire aujourd'hui, des états d'amour. Et j'en parlais déjà avec Kevin Chittrit, il y a quelques années. Elle adorait quand je lui disais ça. Donc voilà mon why c'est, et je pense être convaincant et je parle là dessus parce que j'ai tout connu, j'ai moi même adopté les deux méthodes. Avant Sandro, j'étais beaucoup trop dans la pression, sandro j'ai basculé dans une autre méthode et ça a été, et bien ça a été une aventure extraordinaire, une aventure amoureuse.

Sabine Temin - Luxurytail
Ça fait écho à ce que tu dis, je trouve, dans nos formations. Donc nous, on forme les équipes retail des Maisons de Luxe et donc aux techniques de vente, les techniques de vente, c'est tout le temps les mêmes. Moi, c'est ce que je dis à mes conseillers de vente. Je vais pas vous apprendre votre métier, vous le connaissez mieux que moi. Mais vraiment, ce qui va faire la différence, je trouve, aujourd'hui, c'est la manière dont on va s'intéresser à son client, cette manière authentique de lui parler. Je fais mes formations sur être focus client versus focus produit. Et le client, il va venir vous voir, il va venir vous voir pour vous. Et j'étais la semaine dernière, à un petit déjeuner où on disait que quand un conseiller de vente, arrivait à embarquer son client, il avait 86% de chances de plus de lui vendre, de lui faire vivre une belle expérience.
Et je trouve qu'aujourd'hui, moi, dans le Luxe, quand on est dans le dans l'univers du Luxe, qu’un client vient dans une Maison de Luxe, il sait où il va. On n'est pas chez Leclerc, ni au manège à bijoux, sachant qu’on peut tout à fait aller là bas.

Philippe Lardellier
Il sait où il va.

Sabine Temin - Luxurytail
Il sait où il va et il attend une expérience, il n'attend pas qu'on lui vende un produit. On a beaucoup de demandes en ce moment dans l'univers de l'automobile, et on se rend compte aujourd'hui que la marque ne suffit plus, le produit ne suffit plus. Et en fait on a une prise de conscience. Enfin moi, mes clients qui m'appellent : « Bah en fait on aimerait bien augmenter l'expérience client. Alors est ce que vous avez l'habitude de travailler avec des ateliers automobiles ? » Je dis non, moi c'est pas mon métier, mais je comprends ce que vous voulez dire parce que moi, je suis cliente, et quand je vais aller dans un garage, j'ai envie qu'on me fasse un sourire, qu'on m'accueille et je comprends votre besoin, et c'est, enfin voilà ce que tu dis, c'est… Alors je vais pas parler trop d'amour dans mes formations, mais je vais vraiment parler d'authenticité. Mais moi ’aime bien ton idée en coaching.

Philippe Lardellier
Mais quand je parle de ça, c'est vraiment les mots de Tony Robbins, tu sais ces états dynamisants, ce sont des états d'amour. Et ensuite l'inverse, ce sont les états paralysants qui sont des états de peur. Après dessous, tu peux lister sans émotion et sans comportement, même plus, tu vois. Mais c'est vraiment de différencier et en fait d'appeler les choses comme elles sont. Et tu as raison. Aujourd'hui on est. On a besoin d'expérience. Le produit ne suffit plus. Je rentre de New York et effectivement, on est à fond dans cette énergie là, tu vois. Donc c'est aujourd'hui, et puis on le voit dans un monde qui est fracturé, dans un monde qui est violent.
Ne pas le dire pareil, ce serait le nier donc
comment dans ce monde on apporte une expérience extraordinaire à nos clients et à nos collaborateurs, c'est ça, c'est une passion je trouve.
Je pense que c'est le retail de demain. Et ceux qui ne le comprendront pas disparaîtront. Et beaucoup des gens ont disparu. Et quand tu regardes ceux qui ont disparu, probablement, en termes de management, en termes d'expérience client. Possiblement, probablement des choses à améliorer.

Natacha Simeand - My Magical Skills
Et alors, oui, tu rentres tout juste de New York. Alors raconte nous, qu'est ce qui t'a surpris, qu'est ce qui t'a inspiré, et qu'est ce que tu pourrais deviner du retail de demain ?

Philippe Lardellier Bon, New York, quand on parle d'histoire d'amour, New York, c'en est une grande. J'ai vécu aux États Unis, j'ai dû aller une cinquantaine de fois à New York. Donc j'adore sauter dans l'avion. Ça a été fait en last minutes, et atterrir d'un coup à JFK. Alors New York, dans le retail, il y a toujours cette folie des flagships qui est spectaculaire. On a des flagships à Paris, sur les Champs Elysées. Ça n'a toujours rien à voir.

Natacha Simeand - My Magical Skills
Il y.a une démesure oui.

Nike House, 5ft Avenue, NYC
Philippe Lardellier
C’est vraiment Nike sur la 5ᵉ avenue. Des murs entiers. Et ce qui est assez spectaculaire chez Nike, et je l'ai constaté aussi ailleurs, chez Uniqlo, dans le Luxe, c'est un moment, cette sacralisation de la relation et de l'objet. Chez Nike, quand tu rentres, tu as sous cloche des baskets des années 70 qui ont été portées par je ne sais plus qui, tel sportif. Et du coup, le produit devient un produit sacré. Tu as une dimension absolument… Alors j'ai beaucoup vu ce genre de choses. Cette marque aussi, qui cartonne en ce moment aux États Unis, c'est Aime Leon Dore, donc pas du tout présente ici, et donc pareil, tu as une boutique à Nolita, et alors dès que tu arrives devant la porte, on te dit qu'on t'enregistre et il faut te promener 45 min dans le quartier parce que tu vois, il y a une liste d'attente et on ne te fait pas attendre devant la porte. Ok. Donc dès le départ, ton expérience, elle est extraordinaire. Sabine, tu parlais d'expérience client. Et quand tu rentres dans la boutique, par exemple de Nolita, eh bien, pareil, tu as de l'espace, c'est une aventure, une expérience assez extraordinaire.
C'est ce que j'ai vu de partout, la qualité d'expérience. Alors du coup, Nolita a récupéré toute cette expérience là. D'ailleurs, j'ai été ravi de voir Cézanne et Octobre qui sont là bas, qui cartonnent. Et puis dans l'ancien Soho, tu as les marques un peu anciennes. Alors tu as le Soho ultra Luxe. Mais plus loin, tu as les marques qui patinent un peu, qui ont déjà décroché. Donc ça, c'est ce que j'ai vu. Sabine, tu le dis très bien. Cette qualité d'expérience expérientielle, comment est ce que ton expérience devient unique, et tous l'ont compris. Mais ça, c'est la force des américains. J'ai vécu là bas, je les adore, pour ça, en tout cas; On me dit que c'est superficiel, Ok. Sauf que c'est toute la qualité, je trouve, de chaque jour qui fait la qualité de notre vie. C'est pas d'avoir cinq amis extraordinaire pour moi, qui fait la qualité de ta vie. Ok. Tes cinq amis, on te dit que les américains sont superficiels. Et tes cinq amis, tu les vois de temps en temps, mais les américains, là où ils sont forts. Sabine, t'en parlais, d’expèrience. Tu rentres dans les boutiques et tout de suite, il y a un lien extraordinaire qui est créé. Ils vont encore plus loin aujourd'hui.

Donc il y avait toujours ça aux États Unis, tu sais ces greeters, « hi, welcome to GAP, welcome to Bloomingdale ». Aujourd'hui dès que tu arrives, ils créent avec toi un lien en PNL, on appelle ça la synchronisation. Eh bien ils vont se synchroniser aux clients. Tout de suite, ils vont entendre un accent, par exemple « where you from ? How is your day ? How's your vacation ? » Et là tu n'es plus du tout dans un espace de vente, d'un coup tu es dans un espace de relation. Et donc il y a ce fameux ice breaker (brise glace) que l’on n'arrive pas à faire en France. C’est compliqué. Moi je vais dans mon ancien groupe, je vais dans le Marais, je me promène dans le Marais. Tu rentres dans les boutiques, 80% de l'accroche que l'on fait c'est « comment est ce que je peux vous aider ? »

Sabine Temin - Luxurytail
Et encore, quand on te le demande. Moi je suis souvent client fantôme.

Philippe Lardellier
Alors on me demande souvent, mais dans ces cas là, moi des fois je l'ai même fait deux ou trois fois. Comment vous pouvez m'aider ? Bah tiens justement il faut que je fasse aujourd'hui mes courses, que j’aille chercher ma voiture. J'ai presque envie de répondre ça … Non mais « comment est ce que je peux vous aider » …

Les américains, il y a cette accroche absolument extraordinaire.
Alors une fois que cette accroche elle est faite, ils te laissent tranquille. Après tu as une espèce, t'as un espace, tu as l'impression un espace de no vente. Ils sont très malins. L'espace il dure un peu de temps et puis là ils reviennent et là c'est subtil. Moi je suis parti de chez Leon Dore avec un sac plein. Nike ? Non. North face, flagship, énorme, pareil. J'ai rempli mon sac parce qu'il y a, avant, tu sais cet effet. En France, le vendeur vient te voir et donc on est tous comme ça. Et puis tu as envie de sortir de la boutique. Et bien à New York ce que j'ai vu Natacha, c'est la générosité, la générosité dans la relation. Tu restes, envie de t'asseoir. North Face pareil. Des espaces dans la boutique, des boutiques immenses, envie de t'asseoir. Bon ça on a quand même compris. Pas de partout encore. Voilà, j'ai vu.

Flagship Aimé Leon Dore New York
Flagship Aimé Leon Dore New York

Donc je pense que le retail de demain, je ne suis pas étonné il est dans la relation, moi j'en parlais depuis longtemps. Il est dans la qualité de l'échange et il est dans la qualité de l'expérience.
Aujourd'hui, il y a des marques démentes, que j'adore, mais quand je rentre dans la marque et que je n'ai pas d'expérience, j'achète rien. Je n'ai pas du tout envie, je n'ai pas envie. Moi, j'ai envie de me souvenir. Comme dans un restaurant, l'assiette ne suffit plus. Voilà. Donc c'est ce que j'ai vu aux États Unis. New York était spectaculaire, Novita, tout Brooklyn. C'est une ville dont on a beaucoup à apprendre. Quand tu rentres à Paris, effectivement, on a encore un décrochage.

Sabine Temin - Luxurytail
Mais tu vois, quand tu parles de superficialité, moi je dis toujours les américains, moi je pense comme toi, ils ne sont pas superficiels, ils vont être sincères sur le moment. Et moi dans mes formations, sur une journée, je vais lier des liens avec mes équipes, enfin avec les participants, en un jour, mais à la fin, il y en a. Je vais dire, j'exagère, mais presque pas. C'est devenu mes best friends parce que j'ai créé quelque chose avec eux et on peut pas dire c'était superficiel, on va pas téléphoner parce que ça a duré une journée, mais il y a un truc qui s'est vraiment créé, c'était sincère. Et la semaine dernière, j'étais encore à la Samaritaine et il y a quelqu'un qui ouvre à ma porte, un des conseillers, un sales advisor. Il me demande « Excusez moi, comment ça va, Sabine ? » Et il se rappelait tout à fait de moi. Moi, évidemment, on en a formé 300. Impossible de me rappeler du prénom, mais je savais très bien qui c'était. J'avais une anecdote sur lui dans ma tête « et comment ça va » ? Et en fait, voilà, il y a des personnes avec qui tu as des liens qui peuvent se créer en 7 h de formation, un 9h30 17h30, et avec qui, tu vois, c'est un peu à l'américaine. Pour moi, c'est pas superficiel, c'est sincère le moment que tu auras vécu avec ces personnes.
Philippe Lardellier
J’aime beaucoup ce que tu dis, le mot « sincérité », c'est incarné dans le moment.

Sabine Temin - Luxurytail
Exactement.

Philippe Lardellier
Ils sont très portés sur ça.

Sabine Temin - Luxurytail
C’est sur le moment. Les américains, ils vont te faire un hug (câlin), mais c'est un vrai hug. Et après, fine, tu les revois pas. Mais au moins tu as ce souvenir du vrai hug avec eux.



Les Talks du Luxe et du Retail
Les Talks du Luxe et du Retail

Philippe Lardellier
Alors, J'en parle beaucoup dans mon livre et c'est ce que j'ai vu dans mon tour du monde. Et je pense que, alors c'est une conviction profonde aujourd'hui : c’est la qualité de tous nos moments de la journée qui fait la qualité de notre vie. J’insiste, parce que si tes journées ce sont des journées qui te sont désagréables, mais que tu rencontres ton best friend le vendredi soir et que tu as juste un moment restaurant, pour moi ça ne me suffit pas. Dès le matin, moi j'aime effectivement aujourd'hui je suis très inspiré par Luis Ansa, par Joly Spanza, etc. Où dès le matin, et bien tu sors de chez toi avec le sourire, et il y a plein de choses qui s'enclenchent et voilà. Donc oui, New York été spectaculaire. On a beaucoup à apprendre, on a vraiment beaucoup apprendre. Les grands magasins parisiens n’ont encore pas tout à fait cette énergie là, quel que soient les marques, quand tu arrives, et c'est pas si compliqué que ça en plus. J'ai instauré ça beaucoup chez Sandro, mais je l’ai instauré aussi dans mon management comme je vous parle là. Dailleurs les équipes, j'ai encore beaucoup de contact aujourd'hui avec toutes mes équipes, Il y en a beaucoup qui sont encore présents. Quand je dis mes équipes c'est parce que j'ai été avec eux pendant sept ans et en fait il se passe beaucoup de choses dans la proximité. La proximité ce n'est pas la familiarité,

Natacha Simeand - My Magical Skills
Bien sûr que non, Il y a un respect.

Philippe Lardellier
Absolument la proximité, absolument. C'est d'un coup, la qualité de l'échange, comme tu l'as dit Sabine, d'être dans ce moment là, et on a beaucoup à apprendre de cet état là en France et en Europe.

Natacha Simeand - My Magical Skills
Je pense que tu as une actu super brûlante actuellement. Est ce que tu veux bien nous dire, déjà quel est ton actu, et ensuite où est ce qu'on peut te suivre ?

Philippe Lardellier
Alors écoute mon actualité c'est bien sûr toujours les coachings, les rencontres. J'ai pas mal encore de médias à venir pour parler de mon livre. Je viens de faire une interview dans un magazine, j'ai France bleu la semaine prochaine. J'ai des très beaux podcasts à venir. Je suis très heureux du vôtre déjà. Dans mon agenda il était entouré avec des lettres d'or. Donc voilà j'ai une très bonne nouvelle pour moi, j'ai été contacté par TEDx France pendant l'été et donc j'ai été sélectionné. Même si tu es contact, c’est un long process, t'envoies des vidéos etc. Tu es comme un casting.
Et donc j'ai été sélectionné pour un TEDx c'est la 1ʳᵉ fois que j'en parle, que je l'annonce. Et donc j'ai un TEDx à Lyon, le 14 novembre, dans ma ville en plus, c'est ma ville de naissance. Je suis très heureux. Là jai un petit coup de fierté d'un coup, parce que je me dis qu'il y a beaucoup de coachs. Tout le monde ne fait pas des TEDx.

TEDx
TEDx

Donc je suis très content. Moi, je ne fais que ça. Donc voilà, je suis très content de ce TEDx.
Je donne pas encore le contenu. Voilà. Alors, où est ce qu'on peut me trouver ? Site Internet, évidemment, on vient de refaire mon site. Il y a mon numéro, donc appelez moi, parce que moi, je suis un amoureux de la relation. Donc on boit un café ensemble comme on avait fait. Ce sont des moments pour moi, j'ai toujours le temps. C'est quelque chose aussi dont j'aime parler. Tu sais quand je parle de relations avec les équipes, ce manque de temps, je coache pas mal de CEO, ils n'ont jamais le temps. Ils n'ont jamais le temps. Ils n'ont jamais le temps d'accorder du temps à leurs équipes. Et quand ils comprennent que le temps qu'ils accordent à leur équipe, il va être revenu par 1000, etc. La qualité du temps, c'est quelque chose d'extraordinaire. Ralentir avec les équipes, passer du temps qualitatif, leur poser des questions, s'ouvrir à leur modèle du monde, on en a assez peu parlé, mais c'est vraiment des choses, moi qui me passionnent dans la relation managériale. Et voilà qu'ils soient partie prenante des décisions, c'est ce que ça, c'est ce qu'attendent les jeux de génération aujourd'hui. Donc je pense que ça va faire partie des sujets, peut être de mon TEDx. Et j'ai pas mal d'actualités, mais mon actualité c'est vraiment, appelez moi, buvons un café et puis rencontrons nous. C’est quelque chose qui me tient à coeur.

Natacha Simeand - My Magical Skills
C'est vrai que comme le disait sabine, nous on est totalement aligné avec tout ce que tu nous livres. Et ça me donne envie de te demander si tu pourrais nous partager ton mantra.

Philippe Lardellier Mon Mantra ? Natacha, c'est une question que j'adore que tu me poses. J'en ai deux. Le 1ᵉʳ c'est chaque fois qu'il m'arrive une situation difficile dans la vie ou même dans la journée. D'accord ? Et bien regarde tout à l'heure, il y a un vélo qui m'a percuté ok, voilà. Et bien, tout de suite, je me dis, qu'est ce que je fais de ça ? Maintenant, qu'est ce que je fais de cette situation ? Le vélo m'a percuté, le gamin a eu peur, qu'est ce que je fais de ça ? Reste calme, ça peut arriver. Prends du recul. Quand je suis arrivé on ne va pas remettre le podcast en cause. Ça, c'est un mantra pour moi, tout le temps qu'est ce que je fais de ça ? J'ai mon burn out. J'ai eu, comme on a tous des moments difficiles dans la vie, qu'est ce que je fais ? Et du coup, cette question là m'amène vers Mon 2ᵉ mantra, c'est à dire, c'est incarné chez moi. Burn out, dans mon livre, je parle de traumatisme de l'enfance, etc. Je parle de drogue à New York, par exemple. Donc j'ai vraiment vu la vie puissance 1000. Et bien, du coup, cette question, qu'est ce que je fais de ça ? Elle emmène la 2ᵉ. Je pense véritablement, et s'est incarné chez moi, qu'on a la capacité de surmonter beaucoup de choses, plus qu'on l'imagine. Et est ce que ce qu'on est en train de vivre à ce moment là qui nous parait difficile voir insurmontable serait pas le plus beau tremplin de notre vie.
À quoi je pense ? Eh bien, mon burn out. Difficile. Terrible. Ok. Je pars sur les routes du monde. C'est ma plus belle. C'est la plus belle année de ma vie. C'est la plus belle année de ma vie. Je ne le referai peut être pas.

Natacha Simeand - My Magical Skills
Et quel parcours, aujourd'hui !

Philippe Lardellier Voilà et 24 pays et des rencontres extraordinaires. C'est la plus belle année de ma vie. Extraordinaire. Le Brésil, le Machu Picchu. Et ce tour du monde, je pars parce que je suis au bout de ma life. Donc voilà les deux mantras. Alors les mantras, il faut les dire, après il faut les incarner. Il y a beaucoup de gens qui ont des mantras. Et pareil, le mantra, Sabine, ça rejoint ce que tu disais tout à l'heure. Toute cette expérience et ce moment présent, moi, je suis pas trop, je fais beaucoup de méditation, mais je suis pas trop dans tu sais, des états comme ça. Moi, j'aime la méditation toute la journée. Toute la journée, tu es dans un grand état de conscience. Ne pas répéter des schémas qui sont toujours les mêmes, ou être dans un pilotage automatique. Mais cet état de conscience t'amène dans une qualité de relation.

Philippe Lardellier
Philippe Lardellier


Natacha Simeand - My Magical Skills
Mais surtout que ton premier mantra, là, oui. Je trouve qu'il est super intéressant. Dans le « qu'est ce que je fais de ça ? » Quand il m’arrive quelque chose dans la vie, c'est à mettre tout de suite à notre responsabilité. Et quand on se sent responsable, finalement, on n'est plus tellement dans ce truc très français de vouloir râler, râler, se plaindre, etc. On se dit ok. Qu'est ce que je fais de ça ?

Philippe Lardellier
Super. C'était ta responsabilité. Tout à fait.


Sabine Temin - Luxurytail
Et moi, pour ton 2ᵉ mantra, ça me fait penser à deux mots. À la résilience et au kintsugi. Je sais pas si tu connais le kintsugi. C'est en japonais où quand tu casses quelque chose, tu le répares. Et je me dis qu'aujourd'hui, avec ta mésaventure qui est arrivée, tu es vraiment en kintsugi, en préparation avec nous. Et il y a quelque chose.

Philippe Lardellier J'y pense plus, déjà.

Sabine Temin - Luxurytail Oui. Mais moi, je le regarde, mais en fait, tu vois, je me dis. Moi, j'ai vraiment. On me caractérise avec le mot résilience. Et tu vois, toujours relever, toujours aller de l'avant, être déterminée. Et je me dis, tu vas dans ton épreuve de cette blessure qui va être belle. Parmi tous tes tatouages, avec tes bras, tout forts, tu vois, c'est notre signature à nous ce podcast.

Philippe Lardellier
J'aime la renaissance, la résurrection. Je me souviens, Madonna, que j'aime beaucoup, c'est ma génération, avait fait une tournée qui s'appelait Reinvent yourself. Comment on se réinvente, tu vois, de nos épreuves, on sait qu'on en a tous connu, mais je pense qu'on a une force, qui est inespérée. On a une force et je l'ai vu dans mon tour du monde aussi, parce que le tour du monde, c'est des centaines d'anecdotes et d'aventures, alors, je veux dire, plein de fois tu tombes, tu te relèves. Je pense qu'on n'imagine pas la puissance et la force qu'on a en utilisant l'énergie de l'amour.

Sabine Temin - Luxurytail et Natacha Simeand - My Magical Skills
Merci beaucoup. Merci, Philippe.

Philippe Lardellier
Merci à vous, magnifique moment, merci infiniment.

Sabine Temin - Luxurytail et Natacha Simeand - My Magical Skills
Merci, à très bientôt.


Cliquez ici pour voir l'intégralité de l'interview ⬇️



Podcast enregistré le Jeudi 17 septembre à Paris

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